« My name is Rose.» La jeune femme articule avec emphase en toquant sa poitrine de l’index. Et comme Simon ne réagit pas, elle reprend en détachant chaque mot, « My name is Rose, Rose, Rose », et à chaque Rose,  sa voix s’élève un peu plus dans les aigus. Cela se répète jusqu’à ce que Simon, comprenant enfin son attente, opine nettement et, la désignant à son tour du doigt, réponde « Yes, yes, Rose ». Alors, comme si le simple fait de prononcer son nom était déjà lui adresser un compliment bien tourné, son visage blanc s’empourpre légèrement pour prendre la teinte adéquate, et elle se tortille de plaisir.

 

     Elle n’est pas laide, sans pour autant que Simon la trouve véritablement jolie. Ses formes sont amollies, comme gommées sous des vêtements amples aux lignes vagues. Sa poitrine est opulente, distendant fièrement l’étoffe blanche de son chandail.

 

     Elle s’agite beaucoup en parlant et quand elle s’agite, ses seins dodelinent doucement. Sans y penser, Simon suit des yeux cet indolent mouvement de balancier. Il n’y a pas de désir,  pas d’attrait physique dans ce regard qui suit, presque hypnotisé, le nonchalant va et vient au rythme des paroles de Rose.