À Paris, l’entrelacs confus des couloirs du métro le tire définitivement de sa torpeur. Aux quais lumineux et aux bruissements joyeux de la gare de Lyon, succèdent les masques tristes des Parisiens qui se bousculent, sans un mot, aux portes des rames. Au sortir de l’escalier souterrain, la gare du Nord, avec sa verrière terne, lui apparaît froide, sombre, éminemment nordique ; Ventabel est désormais très loin.

 

     Et tandis qu’il s’accoude à la vitre de son compartiment, pour dévisager la banlieue morose qui défile sous ses yeux dans la lumière du jour déclinant, il éprouve un soudain bonheur à se sentir ailleurs, sur la voie ouverte à tous les lendemains, comme si son insatiable curiosité lui ouvrait à nouveau les portes de la joie de vivre.